Ma pré-histoire

Mon premier Baptême de l'air, l'air qui remplit l'univers dans lequel mes parents m'ont plongé, et ce, avant même mon arrivée au monde, cet air passait déjà et passe encore dans les poumons de l'Accordéon.

Cet air, ce bon air ambiant, ce Souffle magique qui passe depuis plusieurs générations aussi dans les poumons de ma famille recrée sans cesse l'ambiance familiale et réjouit toujours autant mon coeur.

Il est mon souffle, ma re-spiration, mon bon-air, mon bonheur de vivre "en plein air" et c'est, à n'en pas douter, très certainement le plus bel héritage que j'ai reçu de ma famille car pour moi "jouer", c'est avant tout : "être ensemble dans des circonstances favorables au plein rayonnement de ce lui et de c'elle que nous sommes... de tout coeur".

Autant vous dire tout de suite qu'avec une telle conception, je suis très loin d'être attiré par les rencontres au cours desquelles on "sélectionne"... on "élimine"... on "écoeure" pratiquement tous ceux et celles que mon Ami (l'Accordéon) se plaît à assembler, à unifier, à épanouir.

On appelle ces rencontres des "concours". Enfant, vu toute l'importance que  certaines personnes accordaient à ce type de rencontre, je pensais naïvement que ce mot signifiait à peu près : "apporter son concours"... pour l'accomplissement d'une tâche merveilleuse, d'une tâche d'une importance capitale par les bien faits qui en résultent lorsqu'elle est accomplie mais d'une tâche dont la portée dépasse, et de très loin, l'idée, l'ampleur et la compréhension que je pouvais en avoir. Il me semblait que l'aventure valait vraiment le "coût" d'être vécue. Alors je ne vous raconte pas ce que j'ai ressenti la première fois que j'ai reçu en plein coeur quelques effluves du désespoir qui sortaient des yeux de mes "co-pains" qui eux s'y étaient livrés en participant pour la première fois à un concours. Je sentais là une trahison. Une haute, et même une très haute trahison bien étrangère à la nature propre et bien aimante de mon Ami. C'était trop injuste !